Retraite de l’Union africaine :Sambi a représenté le pays

C’est dans la capitale égyptienne que s’est tenue, du 2 au 4 septembre, la retraite annuelle de l’Union Africaine (Ua). Ce rendez-vous, mis en place par l’Ua depuis l’année dernière, réuni les ministres des Affaires étrangères, les anciens chefs d’Etat, les membres du groupe de sage de l’Union africaine, et plusieurs hautes personnalités pour discuter de la nouvelle stratégie d’intervention en Afrique. “Cette retraite, initiée en 2010, dans le cadre de notre campagne Agissons Pour la Paix, porte cette année sur le thème du Renforcement de la gouvernance politique pour la paix, la sécurité et la stabilité“ a déclaré le président de la commission de l’Union africaine Jean Ping.

Il a aussi montré que les évènements passés et actuels devraient être riches en enseignements pour les africains, pour répondre au cri pour la paix émanant des peuples africains, ainsi que par l’engagement pris par les dirigeants du continent à éliminer, une fois pour toutes, le fléau des conflits et de la violence. Invité comme ancien chef d’Etat Comorien, Ahmed Abdallah Sambi s’est exprimé sur le thème “leadership et responsabilité“. Fidèle à lui-même, l’ancien président a mis au-devant les potentialités des Comores. “Les Comores, à l’instar des autres pays Africains, disposent d’immenses potentiels économiques, dont la mise à profit nécessite une prise de conscience des dirigeants et des peuples d’Afrique, de l’importance de s’approprier la culture de la démocratie, à savoir la quête du pouvoir par les urnes et non par la force, car les coups d’Etat à répétition et les rebellions ont fait beaucoup de torts à nos pays”, a-t-il déclaré.

Sambi a aussi soutenu que le leadership c’est aussi pouvoir s’entourer des meilleurs collaborateurs et qu’il a choisi les hommes et les femmes qu’il jugeait partager la même vision de la société comorienne. “Avec le recul, regrette sambi, j’ai pu constater que c’est sur ces points que reposaient principalement mes points faibles et ceux de bien de dirigeants africains“. Avant de poursuivre : “je me suis ainsi trouvé, pour ma part, handicapé dans mon action par des erreurs d’appréciation, dans certains choix au niveau des équipes dirigeantes”.

Parmi les intervenants, l’ancien chef de la transition guinéenne, le général Sekouba Konaté, a mis en exergue le coupteau à double tranchant qu’est la presse. “Les médias doivent agir en responsables en tenant compte de la déontologie du métier de journalisme. Certes, ils doivent avoir le courage de dénoncer ce qui ne va pas dans un pays, mais ils doivent également se débarrasser du journalisme alimentaire, basé sur les rumeurs, ce qui salit souvent ce métier noble. Les journalistes doivent utiliser leur service pour le développement, la lutte contre la corruption et la consolidation de la démocratie et de la paix“, a soutenu le “Tigre“. Les délégations ont quitté le Caire, hier, lundi 5 septembre.

Toyb Ahme